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Samedi saint : La prière de l’agneau

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Réflexion du prêtre Jean-Pierre pour ce Samedi Saint:



L’agneau, dans la Bible, est celui qui, offert en sacrifice, sauve le peuple. Agneau de Dieu, Jésus, sur la croix, sauve le monde. La prière de l’agneau est silencieuse, discrète, offerte.



Le premier agneau que l’on trouve dans la Genèse brille par son absence : Isaac est conduit par son père Abraham pour être sacrifié. Il voit le bois, le feu, et le couteau, mais non l’animal. Alors il demande : « Où est l’agneau pour l’holocauste ? » (Gn 22, 7) Et son père de répondre : « Dieu saura bien trouver l’agneau pour l’holocauste, mon fils » (Gn 22, 8).


Lors de la Pâque des Hébreux, le jour de la délivrance de l’esclavage des Égyptiens, c’était encore un agneau qui, dans chaque famille, allait être immolé au coucher du soleil. De son sang (Ex 12, 7), on marqua les linteaux des maisons en les aspergeant avec de l’hysope. Et le sang versé protégea les habitants de la maison du châtiment infligé aux Égytiens. Chaque repas pascal juif le rappelle.


« Où est l’agneau pour l’holocauste ? » La question d’Isaac hante toute la Bible. Et Jean Baptiste semble y répondre lorsque Jésus paraît et qu’il le désigne :

« Voici l’Agneau de Dieu » (Jn 1, 29). Cet agneau, est-il blanc ou noir ? !


 

La prière de l’agneau est une prière muette. « Il n’ouvre pas la bouche. » (Is 53, 7) Cette prière rejoint tous les hommes et toutes les femmes qui se taisent, parce qu’ils ne peuvent pas faire autrement ou parce qu’ils acceptent un sort insensé en remettant leur vie entre les mains de Dieu. C’est en leur nom à tous que l’Agneau muet se met à prier sur la croix les mots du psaume 21 (22) :

« Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ? »


C’est un cri muet, comme Le Cri d’Edvard Munch, en lequel tous les cris muets de tous les agneaux sont ressaisis et portés vers le Père, qui se tait lui aussi. Et, finalement, le silence du Père rejoint le silence de l’agneau. Le silence du Père devant les tragédies de ce monde est une énigme épaisse.




 


Une voix de fin silence


La prière de l’agneau rejoint enfin tous ceux qui donnent de leur temps, de leur patience, de leur argent, comme la veuve du Temple (Mc 12, 41-44), sans faire de grands discours et sans faire de bruit.


C’est la prière de ceux qui portent le monde et l’empêchent de sombrer. La prière qui s’ignore elle-même, dont l’Évangile n’a cessé de nous montrer la voie. Donner un verre d’eau à quelqu’un qui a soif, visiter ou soigner un malade, cela suffit à sauver l’instant pour qu’il demeure en Dieu éternellement.



 


Quoi faire en famille ?


À la maison : En début de soirée, les fidèles sont invités à placer un cierge à la fenêtre, à 20 h, en signe de l'annonce de la Pâque et de leur foi en la Résurrection.


D’autres possibilités sont proposées sur le site web du diocèse de Montréal :

www.diocesemontreal.org/fr/semaine-sainte spécialement l’onglet « Vivre une quarantaine saine et sainte »


La prière de l’agneau devient alors cette voix de fin silence, qui signe la présence de Dieu à l’Horeb (1 R 19). Une absence paradoxalement « parlante », une offrande qui espère notre accueil libre. Notre foi…


« Je sais que vous cherchez Jésus le Crucifié. Il n’est pas ici, car il est ressuscité, comme il l'avait dit. » (Mt 28, 5-6).


Sur notre chemin de pèlerins, de nuit comme de jour, nous n'avons rien à faire au tombeau vide. Le Maître nous invite à annoncer sa Présence qui nous remplit d'étonnement et de joie. Une Présence entendue souvent dans le fin silence…



11 avril 2020 Pedro




 

ESP

Reflexión del padre Pedro para éste Sábado Santo:



En la Biblia, el cordero es aquel que, ofrecido en sacrificio, salva al pueblo. El Cordero de Dios, Jesús, salva al mundo en la cruz. La oración del cordero es silenciosa, discreta, gratuita.


 

El primer cordero que se encuentra en Génesis brilla por su ausencia: Isaac es llevado por su padre Abraham para ser sacrificado. Él ve la leña, el fuego y el cuchillo, pero no el animal. Entonces él pregunta: " ¿Donde está el cordero para el holocausto?" (Gn 22,7). Y su padre le responde: "Dios se proveerá de cordero para el holocausto, hijo mío." (Gn 22, 8).


Durante la Pascua de los Hebreos, el día de la puesta en libertad del esclavitud de los Egipcios, todavía habría un cordero que, en cada familia, iba a ser sacrificado al atardecer. Con su sangre (Ex 12,7) se marcaban los dinteles de las casas rocíandolos con ayuda de un hisopo. Y la sangre esparcida protegía los habitantes de la casa del castigo infligido por los Egipcios. Cada comida pascual judía lo evoca.


" ¿Donde está el cordero para el holocausto?" La pregunta de Isaac habita en la Biblia. Y Juan Bautista parece responder a ésto dicho cuando Jesús aparece y señala: "He aquí el Cordero de Dios" (Jn 1,29). Ese cordero, ¡¿Es blanco o negro?!


 

La oración del cordero es una oración muda. "Él no abre la boca." (Is 53,7). Esa oración junta todos los hombres y todas las mujeres que se callan, porque ellos no pueden hacer otra cosa o porque ellos aceptan un destino insensato, poniendo sus vidas entre las manos de Dios. El Cordero mudo se pone a orar las palabras del Salmo 21 (22) sobre la cruz en el nombre de todos: "Dios mío, Dios mío, ¿Por qué me has abandonado?"


Es un grito mudo, como El Grito de Edvard Munch, sobre el cual todos los gritos mudos de todos los corderos se vuelven a tomar y son llevados hacia el Padre, quien se calla igualmente. Y, finalmente, el silencio del Padre se une al silencio del cordero. El silencio del Padre ante las tragedias de éste mundo es un gran enígma.



 

Una voz de un silencio fino


La oración del cordero regrupa a todos aquellos que dan de su tiempo, de su paciencia, de su dinero, como la viuda del Templo (Mc 12, 41-44), sin hacer grandes discursos ni hacer ruido.


Es su oración la que sostiene el mundo y no lo deja oscurecer. La oración que se ignora a sí misma, la cual el Evangelio no ha cesado de mostrarnos. Dar un vaso de agua a alguien que tiene sed, visitar o tratar a un enfermo, solo eso basta para salvar el instante para que éste permanezca en Dios eternamente.


 

¿Qué hacer en familia?


En casa: En el principio de la noche, los fieles están invitados a ubicar un cirio en la ventana, a las 20h, como signo del anuncio de Pascuas y de su fé en la Resurección.


Otras posibilidades se sugieren en el sitio web de la diócesis de Montreal: www.diocesemontreal.org/fr/semaine-sainte especialmente la pestaña "Vivre une quarantaine saine et sainte".


La oración del cordero se vuelve ésta voz de silencio fino, que señala la presencia de Dios en el Horeb ( 1 R 19). Una ausencia paradójicamente "diciente", una ofrenda que espera nuestra acogida libre. Nuestra fé...


"Yo sé que buscáis a Jesús, el que fue crucificado. No está aquí, pues ha resucitado, como él lo ha dicho.". (Mt 28, 5-6).


Sobre nuestro camino de peregrinos, tanto de noche como de día, nosotros no tenemos nada que hacer en la tumba vacía. El Maestro nos invita a anunciar su Presencia que nos llena de asombro y de dicha. Una Presencia escuchada seguido en el silencio fino...


11 de Abril del 2020 Pedro

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