Vendredi saint : La prière de l’hysope

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Voici une réflexion de notre prêtre Jean-Pierre pour ce Vendredi Saint :
Le Vendredi saint, on donna à boire à Jésus sur la Croix grâce à une branche d’hysope. De l’Ancien au Nouveau Testament, cette plante est reconnue comme celle du sacrifice.
L’hysope est une plante aromatique qui pousse sous forme de petits buissons. À plusieurs reprises dans la Bible, on la retrouve associée à des rituels de purification, car ses feuilles un peu rigides permettent de confectionner de petits bouquets pour les aspersions. Ainsi, au moment de la Pâque, Moïse demande aux anciens d’Israël d’immoler un agneau et d’asperger de son sang les linteaux et les montants des portes, au moyen d’un bouquet d’hysope, afin de protéger les Hébreux avant leur sortie d'Égypte (cf. Ex 12).
Le psaume 50 reprend symboliquement ce geste : le psalmiste demande à Dieu qu’il le purifie avec l’hysope. « Purifie-moi avec l’hysope, et je serai pur;
lave-moi et je serai blanc, plus que la neige. » (Ps 50, 9)
Mais c’est sans nul doute le texte de l’évangile de Jean qui est le plus marquant. Alors que Jésus sur la croix crie sa soif, « on fixa donc une éponge remplie de vinaigre à une branche d’hysope, et on l’approcha de sa bouche » (Jn 19, 28). Or une éponge serait trop lourde pour être soutenue par cette branche d’hysope. Ce n’est pas là un récit historique mais bien théologique : le Christ, cet homme qui meurt, c’est l’Agneau de Dieu qui verse son sang pour que les siens soient saufs. L’hysope est là pour désigner le Messie, pour signifier que c’est la Pâque définitive qui est, à ce moment-là, scellée : le sang de l’Agneau, désormais versé pour tous les hommes, restaure en eux l'Alliance nouvelle !
La prière de l’hysope, c’est désigner le Fils comme étant celui qui purifie définitivement nos vies de ce qui est contaminé par la mort. « Qui regarde vers lui resplendira, sans ombre ni trouble au visage » (Ps 33, 6). Regarder le Fils et vouloir tendre nos vies vers lui, c’est déjà être sauvé. Contempler le Christ qui s’offre, c’est aussi le supplier pour ce monde et ses habitants à la passion desquels Dieu s’associe pour toujours et s’offrir à sa victoire.
Les exégètes nous assurent que le vinaigre qui lui est offert était vraiment un soulagement et non une torture de plus. La prière de l’hysope, c’est aussi offrir à boire au Christ, désaltérer notre Dieu. Tout ce qui est gratuit, tout ce qui est donné participe à soulager sa soif.
En ces heures où nous célébrons l’amour sans limites de Dieu pour les siens, transformons nos vies en havres de paix, où chacun puisse se reconnaître aimé tel qu’il est, délivré définitivement de ce qui tue. Désaltéré. Appelé à la vie.
J’ai tout remis entre tes mains
Ce qui m’inquiète, ce qui me gêne,
Ce qui m’angoisse et qui me peine
Et le souci du lendemain
J’ai tout remis entre tes mains
J’ai tout remis entre tes mains
Le lourd fardeau traîné naguère,
Ce que je pleure ou que j’espère
Et le pourquoi de mon destin
J’ai tout remis entre tes mains
J’ai tout remis entre tes mains
La pauvreté ou la richesse,
Le bonheur et puis la tristesse,
Tout ce que jusqu’ici j’ai craint
J’ai tout remis entre tes mains
J’ai tout remis entre tes mains
Que ce soit la mort ou la vie,
La santé ou la maladie,
Le commencement ou la fin
Car tout est bien entre tes mains.
(T & M : Patrick Richard)
La suggestion du jour
À la maison : les fidèles pourront placer une croix à leur fenêtre, en signe de confiance dans le sacrifice du Christ pour nous et dans la victoire de l’Amour sur le Mal, la souffrance et la mort.
Allez voir aussi sur le site du diocèse de Montréal : www.diocesemontreal.org/fr/semaine-sainte où sont présentées des activités pour adultes et en famille, pour les enfants, et des intentions de prière pour ces jours-ci.
10 avril 2020 Pedro
ESP
He aquí una reflexión de nuestro Padre Pedro para éste Viernes Santo:
El Viernes santo, le dieron a beber a Jesús en la cruz por medio de una rama de hisopo. En el Antiguo y Nuevo Testamento, ésta planta es reconocida como símbolo de sacrificio.
El hisopo es una planta aromática que crece en forma de pequeños arbustos. Varias veces en la Biblia, la encontramos asociada a rituales de purificación porque sus hojas, que son un poco rígidas, permiten confeccionar pequeños buques para las aspersión. Así, en el momento de la Pascua, Moisés pide a los ancianos de Israel que inmolen un cordero y rocíen con su sangre los dinteles y marcos de las puertas, por medio de un buqué de hisopo, con el fin de proteger los Hebreos antes de su salida de Egipto (Ex 12).
El Salmo 50 retoma simbólicamente éste acto: el salmista pide a Dios que lo purifique con el hisopo. "Purifícame con el hisopo, y yo seré puro; lávame y yo seré blanco, más que la nieve." (Sal 50, 9)
Pero, sin duda alguna, es el texto del evangelio de Juan el más diciente. Mientras que Jesús en la cruz grita su sed, "Empaparon una esponja en vinagre, la sujetaron a un hisopo, y se la acercaron a la boca." (Jn 19, 28). No obstante, una esponja sería demasiado pesada para ser sostenida por ésta rama de hisopo. Éste no es un escrito histórico, sino más bien teológico. El Cristo, ese hombre que muere, es el cordero de Dios que derrama su sangre para que los suyos sean salvados. El hisopo está ahí para designar el Mesías, para señalar que esa es la Pascua definitiva, sellada en ese momento: ¡la sangre del cordero, a partir de ahí derramada por todos los hombres, restaura en ellos la nueva alianza!
La oración del hisopo, es de designar al Hijo como aquel que purifica definitivamente nuestras vidas de todo aquello que es contaminado por la muerte. "Quien mira hacia él resplandecerá, sin sombra ni inquietud en el rostro" (Sal 33, 6). Mirar al Hijo y querer extender nuestras vidas hacia él, es ya ser salvo. Contemplar el Cristo que se ofrece, es también suplicarle por éste mundo y sus habitantes a cuya pasión Dios se asocia para siempre y se ofrece a su victoria.
Los exegetas nos aseguran que el vinagre que le fue ofrecido era verdaderamente un alivio y no una tortura de más. La oración del hisopo es también ofrecer de beber a Cristo, quitar la sed a nuestro Dios. Todo eso que es gratuito, todo eso que se da ayuda a calmar su sed.
En éstas horas donde celebramos el amor sin límites de Dios por los suyos, transformemos nuestras vidas en remansos de paz donde cada uno pueda reconocerse amado tal como es, liberado definitivamente de todo aquello que lo hiere. Saciado. Llamado a la vida.
J’ai tout remis entre tes mains
Ce qui m’inquiète, ce qui me gêne,
Ce qui m’angoisse et qui me peine
Et le souci du lendemain
J’ai tout remis entre tes mains
J’ai tout remis entre tes mains
Le lourd fardeau traîné naguère,
Ce que je pleure ou que j’espère
Et le pourquoi de mon destin
J’ai tout remis entre tes mains
J’ai tout remis entre tes mains
La pauvreté ou la richesse,
Le bonheur et puis la tristesse,
Tout ce que jusqu’ici j’ai craint
J’ai tout remis entre tes mains
J’ai tout remis entre tes mains
Que ce soit la mort ou la vie,
La santé ou la maladie,
Le commencement ou la fin
Car tout est bien entre tes mains.
(T & M : Patrick Richard)
La sugerencia para el día
En la casa: los fieles podrán poner una cruz en su ventana, en signo de confianza en el sacrificio de Cristo por nosotros y en la victoria del amor sobre el mal, el sufrimiento y la muerte.
Consulte también el sitio web de la diócesis de Montreal: www.diocesemontreal.org/fr/semaine-sainte
Allí se presentan las actividades para adultos y familia, para los niños y las intenciones de oración para éste día.
10 de Abril del 2020 Pedro